"Planète Vanessa" était le premier nom que je voulais donner à ce site. Pour des raisons évidentes, il fallait que le mot "cheval" soit présent, or ce n'était pas le cas. Cela dit, ça résumait vraiment bien ces moments de ma vie où j'ai souvent entendu dire : "Tu ne te rends pas compte, tu vis sur une autre planète !".
Première info, c'est donc l'impression que je donnais, deuxième info à prendre en considération : Il y avait forcément une part de vérité.
Finalement, je me suis dit que, en effet, je vivais sur une autre planète mais que je n'étais pas seule sur cette planète. J'ai accompagné pendant plus de 30 ans des cavaliers très soucieux d’aider leurs chevaux à travailler juste et de la bonne manière mais pas uniquement. Leur première demande était celle-là. Mais en réalité ils entraient avec moi dans un tout autre univers fait d'amour et de bienveillance envers les chevaux, mais aussi envers eux-mêmes, de conseils et de recommandations de praticiens de toutes sortes, pour le cheval comme pour l'humain.
Le premier nom que je voulais donner à cette nouvelle aventure était donc différent. « Planète cheval » était déjà pris et n’était pas à l’image de ce projet et du message qu’il contient. Il fallait trouver un autre nom. Curieusement, J’étais en train de lire le fameux livre « Les accords de Toltèques » de Miguel Ruiz, qui fait partie de la littérature sur le développement personnel et donc, à bien des égards, il peut être ramener aux rapports que nous entretenons avec nos chevaux en plus de ceux, déjà complexes, avec nous-même. L’idée m’est donc venue d’appeler ce site « Accords (au pluriel) Cheval ». Puisque l’idée était de poser ces 4 accords toltèques avec les chevaux mais aussi d’approfondir ce principe auprès des compétences de mon entourage agrémentées des prochaines rencontres que je comptais faire. François mon associé, toujours de bons conseils, m’a convaincu d’enlever le « s » à Accord pour aller vers la simplicité mais surtout vers l’accord ultime. Comme l’idée était d’aller chercher des réponses chez différents experts et entraîneurs le but était de trouver l’équilibre parfait, donc, mettre ce mot d’importance au singulier prenait tout son sens. Ayant de toutes façons fait le deuil de mon histoire de planète, le nom de mon site était alors trouvé ce serait « Accord Cheval » le tout au singulier.
Je suis née dans une famille d’artistes. En effet, mes parents sont tous deux danseurs professionnels au début de leur carrière puis mon père est devenu parolier alors que ma mère a enseigné la danse. Ils m’ont énormément influencée sur la notion de respect du vivant, de soi et de son corps, mais surtout de sa santé, de LA santé et j’ai vite compris que c’était la première des libertés et qu’il fallait en prendre soin coûte que coûte. Cet environnement dans lequel j’ai grandi a son importance aussi car mes parents étaient en quête d’une certaine spiritualité, ma maman, néerlandaise, avait son petit ami d’enfance médium qui est mort très jeune sans lui donner toutes les informations qu’elle aurait aimé avoir sur ce monde ésotérique. Puis, il y a la maladie de mon père qui a accéléré tout ça je dis accélérer mais c’est une maladie qui a duré 10 ans et dans laquelle il a espéré réussir à se soigner par lui-même avec une recherche complètement passionnante pour son entourage.
Alors qu’elle avait déjà plus de 15 années d’enseignement à son actif, ma mère a été parmi les premiers professeurs de danse à passer le diplôme officiel, le DE, car il n’en existait tout simplement pas auparavant à part un éventuel certificat d’aptitude. Et c’est tombé quasiment en même temps que j’entrais en formation monitorat (BEES 1). L’enrichissement a été énorme compte tenu du fait que nous avancions dans la même direction mais elle en danse et moi en équitation. Grâce à elle, j’ai pris très tôt conscience de l’importance de la place du corps de “l’humain cavalier” et de son affûtage alors qu’il était impensable à cette époque d’envisager des échauffements et des séances de “gym en salle” complémentaires au simple fait de monter à cheval.
En parallèle de ça, atteint d’un cancer alors qu’il décidait de ne pas se faire réopérer, mon père est entré dans une démarche spirituelle qui était complètement novatrice. J’ai découvert un monde parallèle aux démarches de soins de notre médecine conventionnelle, ce qui m’a mis sur une voie avant-gardiste dans certaines pratiques devenues plus communes de nos jours. De ce fait, j’ai commencé très tôt à essayer de soigner mes chevaux dans le respect de leur intégrité physique et mentale en poussant les choses encore plus loin que ce qu’on croyait faire de mieux.
Je considère qu’ils m’ont énormément influencée sur ces notions de bien-être au naturel, ma sensibilité et mon observation quotidienne pendant plusieurs dizaines d’années dans le milieu équestre m’ont progressivement invitée à me tourner, aussi pour les chevaux, vers des méthodes et de soins d’optimisation en marge des usages du milieu.
J’ai tellement souvent entendu la phrase : “Ah si je t’avais rencontré avant !”… Avant quoi ? Souvent les cavaliers faisaient référence à leur cheval, “si je t’avais connu quand mon cheval n’avait que 4 ans ou avant de travailler avec tel entraîneur, les choses auraient été différentes !”. Au fond de moi je me disais qu’il y a un début à tout, au moins on s’était rencontré et c‘est déjà un détail qui a de la valeur et oui mon parcours est parsemé de rencontres… belles, constructives, parfois magiques même.
J’ai travaillé pendant tout ce temps dans un rayon de 25 km autour de mon domicile sans jamais faire de publicité avec un carnet de rendez-vous plein au point d’arriver à faire 12 prestations par jour dans 3 à 4 lieux différents sur une amplitude horaire de 14 à 15 heures. Une journée ne faisant que 24 heures… Aux beaux jours c’était plutôt agréable mais l’hiver, je vous assure que quand tout le monde est au chaud à 19h, que vous n’avez pas de manège, à peine un modeste éclairage et que vous savez bien que vous ne serez rentré que deux heures plus tard et bien il faut du cran. Je continuais par passion, par amour, pour le plaisir que me procurait le fait de réussir si bien à aider mes cavaliers. J’avais instauré un système que nombre d’entre eux appréciait : Si le cavalier s’absentait, je montais le cheval à sa place, comme par hasard, je montais vraiment beaucoup les jours de mauvais temps, l’hiver… Je me disais que en ne m’arrêtant pas, les chevaux progressaient et que moi, je continuais aussi à m’améliorer. Je pense que je suis allée au bout de mes limites dans ce système.
Mon luxe à moi était ma liberté enfin je vous ai exposé là surtout les contraintes que j’avais choisies mais j’étais aussi libre d’arrêter. J’étais surtout libre de pouvoir m’absenter pendant quelques temps pour pouvoir me former plus et mieux encore. Ainsi très jeune, je suis entrée en formation pour être juge de Dressage, le système français notamment autour de Paris était assez bien organisé pour ça. De plus, je prenais (et je prends toujours) un réel plaisir à participer à différents colloques comme ceux qui ont lieu à Saumur” la ville du cheval”, je me suis initiée à la Méthode Alexander j’ai pu m’investir dans les organismes déconcentrés de la FFE -Fédération Française d’Equitation- en étant au bureau de notre Comité Départemental des Yvelines, le CDEY et en siégeant à la Commission Dressage du CREIF (Comité Régional d’Ile de France), j’ai fait des stages, pris des cours, sans compter toutes mes sorties en concours. Et bien sûr, j’ai pu passer ce fameux BEES 2, le diplôme d’instructeur qui m’ouvrait la porte pour être officiellement “formateur de formateurs”.
J’en ai vu des chevaux des cavaliers, j’ai partagé leurs peines et leurs joies.
C’est une phrase que j’ai entendu souvent dans ma jeunesse, j’en ai quelques autres des phrases toutes faites comme celle-là qu’on nous sort sans réfléchir et qui, parfois, sont d’une violence inouïe. Au premier abord je ne l’ai pas comprise puis je l’ai détestée. Elle représentait une façon méprisante de balayer un problème en ne tenant pas compte du cheval, de CE cheval avec toute sa grandeur d’âme en mentionnant, peut-être illustré d’un geste de main par-dessus l’épaule, que cet être vivant à bien peu d’importance. C’était encore une phrase répétée de génération en génération pour se justifier de maltraiter ou vendre un cheval sans aucun état d’âme alors que, en tout cas pour moi, ça a toujours eu quelque chose de dérangeant.
Persévérer avec son cheval dans la mesure du possible et ne pas être dans une démarche de consommation en changeant systématiquement quand ça ne va pas. Comme c’était et c’est toujours dans mon discours j’ai rapidement été rejoint par des élèves qui aiment profondément leurs chevaux, plus que comme un simple outil qui permet de faire de l’équitation. Même avant ma rencontre avec Hermine la première jument dont je fus réellement l’humaine, c’était un raisonnement que je tenais auprès des propriétaires qui me confiaient leurs chevaux puis de mes premiers élèves. Très tôt, j’ai compris qu’il ne fallait pas que je fasse de la vente de chevaux mon activité. Étant beaucoup livrée à moi-même enfant, dans la campagne chic de la forêt de Rambouillet près de Paris, j’ai eu la chance d’être libre de créer la relation que je voulais avec les chevaux. J’ai toujours considéré les chevaux comme des êtres à part entière, comme mes propres enfants, même avant la naissance de ma fille. En devenant enseignante, déjà que l’idée de vendre les chevaux de mes élèves m’étaient pénible, vendre les miens c’était de l’ordre de l’insupportable, et, de toutes façons, jeune je n’avais pas de cheval, mes parents n’avaient pas les moyens, j’ai pu créer ce lien si fort avec ma propre jument que bien plus tard alors que j’étais déjà monitrice depuis quelques années. A part certains cas heureux où l’acheteur providentiel se présentait, l’idée de faire sortir les chevaux de leur vie auprès de leur humain au lieu de les aider m’était difficile à concevoir, comme je dis plus haut, il y a là, quelque chose qui me dérangeait.
Vanessa Schmitt propose des exercices pour une progression en douceur dans la technique équestre... Travail à l'épaule, piaffer, épaule en dedans, proprioception, reculer, marche en arrière... Les clés pour ressentir le bien-être équestre et d'atteindre une relation de rêve avec votre cheval !